La croissance américaine atteint 1,9% au 3e trimestre, les probabilités d'une baisse de taux de la Fed restent écrasantes

A quelques heures de la décision de politique monétaire de la Fed, l'économie des Etats-Unis peut s'enorgueillir de dernières statistiques solides.

Publiées en début d'après-midi, les premières estimations de croissance du PIB américain ressortent à 1,9% pour le troisième trimestre, légèrement en dessous du 2e trimestre (2%) mais au-dessus du consensus des analystes qui anticipait 1,6% seulement. La progression du PIB ce dernier trimestre a été principalement portée par les dépenses des ménages et du gouvernement fédéral ainsi que par les investissements des foyers américains. Mais les investissements des entreprises tout comme les inventaires ont fortement chuté par rapport au trimestre précédent, tandis que la composante inflation non "core" a marqué le pas, passant de 2,4% à 1,5%.

Egalement dans le vert : l'indice d'inflation PCE "core" (prix à la consommation des ménages) est en hausse de 2,2% après 1,9% sur la période juillet-septembre, également au dessus des estimations à 1,6%.

Enfin, les créations d’emplois du rapport ADP sont aussi au beau fixe : celles-ci se ont rebondi ce mois-ci à 125k après une chute à 93k en septembre, alors que le consensus tablait sur une reprise légèrement inférieure à 120k.

Une petite heure avant la publication de ces données, le président des Etats-Unis n'a pas manqué de se réjouir de l’excellente santé de l’économie de son pays sur Twitter : "La meilleure économie de l'histoire des Etats-Unis" a-t-il ainsi lancé.

Pour autant, les probabilités d’une nouvelle baisse des taux de la Fed ce soir – la 3^e depuis le mois de juillet, et surtout depuis décembre 2008 – restent particulièrement fortes. Selon le baromètre FedWatch de CME, elles ont même augmenté depuis ce matin, passées de 95% à 98,3% après la publication du PIB.

De quoi satisfaire à double titre le locataire de la Maison Blanche qui avait hier de nouveau exhorté publiquement la banque centrale à baisser le niveau de ses taux d’intérêt directeurs pour se calquer sur celui des taux de la BCE.

Sauf grande surprise, la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine devrait ainsi confirmer une nouvelle baisse. Mais ce sont surtout ses projections sur la fin de l’année et 2020, ainsi que ses commentaires sur ses injections quotidiennes de liquidités sur le marché du repo depuis la mi-septembre, qui seront très surveillées par les marchés.

Le compte-rendu de la décision sera publié à 19h heure française avant la conférence de presse du président de Jerome Powell qui débutera à 19h30.