Le FMI anticipe une croissance mondiale de 3% en 2019
Abaissées en avril, puis en juillet, les prévisions de croissance mondiale du FMI le sont à nouveau cet automne. Le Fonds monétaire international a publié cet après-midi des projections en baisse de 0,2 point, anticipant un PIB mondial en croissance de 3%, en forte baisse par rapport à 2018 où il avait atteint 3,6 %.
Ces anticipations à la baisse pour 2019 concernent tant les économies développées (1,7% attendu contre 1,5% en juillet) que celles émergentes et en développement (3,9% après 3,5% en avril). Elles sont également révisées à la baisse pour 2020, mais moins fortement, à 3,4%. Une accélération est ensuite attendue pour la période 2021-2024.
Le FMI note qu’après un fort ralentissement lors des trois derniers trimestres de 2018, la croissance mondiale s’est stabilisée à un rythme faible au 1er semestre 2019, en parallèle du regain des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, qui a entamé la confiance des entreprise et pesé sur « l’humeur des marchés financiers », laquelle a été toutefois contrebalancée par des politiques monétaires accommodantes. En 2020, elle devrait être principalement portée par le redressement des économies émergentes – en particulier l’Argentine, l’Iran, la Turquie, et le Venezuela, particulièrement touchés en 2019 – tandis que les économies avancées devraient stagner.
- Aux Etats-Unis, le FMI anticipe 2,4% de progression de PIB en 2019, mais seulement 2,1% en 2020;
- En Allemagne, il cible 0,5% en 2019, et seulement 1,2% en 2020;
- En France, les projections sont abaissées moins fortement à 1,2% en 2019 et 1,3% en 2020;
- Pour la Chine, 6,1% de croissance est attendue en 2019, puis un ralentissement à 5,8% en 2020, qui devrait se poursuivre dans les années suivantes en raison du vieillissement de la population et de la « convergence progressive des revenus par habitant ».
A la source de ces projections abaissées, pas de surprise : le ralentissement du secteur manufacturier, la confiance entamée des chefs d’entreprises et la baisse des investissements, principalement provoquées par la montée des tensions commerciales et géopolitiques, devraient peser de façon plus importante qu’anticipé sur la croissance des pays.
Le FMI, qui relève que l’assouplissement des politiques monétaires a permis « d’amortir l’impact de ces tensions sur l’état d’esprit et l’activité des marchés financiers » et que le secteur des services « qui résiste bien dans l’ensemble, a soutenu la croissance de l’emploi », souligne que ces perspectives – même abaissées, « demeurent néanmoins précaires ». Et « il est tout à fait envisageable que l’activité mondiale adopte un rythme bien plus modeste ».
La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, les tensions géopolitiques, un scénario de Brexit sans deal, « une succession de données économiques décevantes laissant présager un ralentissement de longue durée de l’économie mondiale » mais aussi « l’absence de mesures d’atténuation du changement climatique » pourraient entamer ces projections en 2019 comme en 2020…
Pour parer à ces risques, le FMI encourage les Etats à désamorcer les conflits commerciaux et « abroger les mesures récentes qui établissent des barrières ayant des effets de distorsion » - en somme les droits de douanes punitifs ». La réduction des émissions de gaz à effet de serre doit être par ailleurs « réalisée de toute urgence », préconisant une tarification carbone à la hausse et des mesures de promotion d’approvisionnement énergétique décarbonés.
En matière de politique monétaire et budgétaire, le FMI soutient le tournant accommodant des banques centrales « pour soutenir la demande et l’emploi et prévenir un fléchissement des anticipations inflationnistes » mais appelle en parallèle à appliquer des politiques macro-prudentielles plus robustes pour sécuriser leurs bilans « et limiter les risques systémiques ».
Abondant dans le sens de la BCE, il souligne aussi l’importance pour les Etats de jouer un rôle plus actif via leurs politiques budgétaires en adoptant des mesures de relance, en particulier ceux où les taux d’intérêt sont déjà très bas et où la dette n’est pas problématique…
L'intégralité du rapport d'octobre 2019 est consultable en ligne
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