Marchés financiers : bilan du mois de février

Marchés financiers : un mois de février sans répit pour les marchés

Les inquiétudes concernant l’inflation observées sur les marchés financiers mondiaux n’étaient rien comparées à celles qui planent sur l’économie depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie initiée, fin février.

Le président de la Russie, Vladimir Poutine, a décidé d’envahir l’Ukraine durant le mois de février, mettant une pression importante en Europe, mais également sur les prix du gaz et du pétrole, alors que les pays de la zone euro importent en moyenne 40% de leurs besoins en gaz de la Russie.

Suite à cette invasion, la communauté internationale tente de soutenir l’Ukraine et les grandes économies du monde entier, notamment l’Europe et les Etats-Unis ont depuis, annoncé de nombreuses sanctions à l’encontre de la Russie. Le gel des avoirs de certains oligarques russes, ceux de la banque centrale du pays ou encore le retrait du swift, qui permet notamment aux banques de communiquer entre elles.

Toutes ces sanctions ont conduit le cours du Rouble sur ses plus bas historiques, face au dollar avec une baisse de plus de 30% de ce premier.

Le prix des matières premières, pétole et gaz en premiers ont fortement accéléré, mettant un peu plus de pression sur les banques centrales, qui faisaient déjà face à une inflation bien supérieure à leur objectif des 2%. Pour autant ni Christine Lagarde, ni Jerome Powell ne semble vouloir accélérer le resserrement monétaire, pourtant annoncé depuis plusieurs semaines maintenant.

Les rendez-vous des banques centrales le mois prochain, le 10 mars pour la BCE et le 16 mars pour la Fed, devraient être suivis avec attention par les marchés, mais les présidents de ces institutions pourraient jouer à nouveau la prudence quant au resserrement monétaire, prétextant les risques de ralentissement économique du fait de la guerre en Ukraine.

Un mois de tous les risques sur les marchés en mars

Le mois de mars devrait voir les tensions s’intensifier, le prix des matières premières augmenter de façon encore plus importante et les risques concernant l’économie mondiale s’intensifier.

Les investisseurs devront déterminer alors les conséquences économiques des sanctions, de la hausse du prix des matières premières ou encore du retrait de nombreuses sociétés internationales de la Russie.

Les acteurs du marché seront par ailleurs attentifs aux décisions de la politique monétaire de la BCE et de la Fed, ainsi qu’aux chiffres de l’inflation.