Mi-séance CAC 40 : bref dunk au-dessus des 5500 points
Minorités ouighours et crise hongkongaise, NBA… les rebondissements de la guerre commerciale entre Pékin et Washington prennent des contours politiques inédits.
A la veille d’une nouvelle session de négociations entre les deux puissances économiques, chacune active ses armes pour entamer la rencontre avec le plus de munitions possibles.
Ces dernières 48h, et alors que l’éventualité d’une exclusion des sociétés chinoises des cotations de Wall Street serait bien sur la table, les Etats-Unis ont enclenché deux nouvelles séries de sanctions. La première – la moins surprenante – est l’inscription de 28 structures chinoises du secteur high-tech sur sa liste « noire » qui leur interdit de pratiquer des activités commerciales avec d’autres Américaines. Un ensemble d’entreprises chinoises sont déjà sous le joug de ces restrictions depuis plusieurs semaines, mais elles l’étaient pour des raisons de sécurité nationale.
Le cas de la répression des minorités au Xijiang
Mais cette fois, c’est sur le terrain des droits de l’homme que les Etats-Unis ont – officiellement - décidé de s’engager : Si les nouvelles entités blacklistées sont épinglées pour être impliquées dans des pratiques de surveillance de population illégales, elles le sont plus précisément pour leurs agissements dans la région du Xijiang, où seraient détenus plus d’un million de musulmans ouïghoures dans des camps « de rééducation politique ».
C’est aussi en vertu de « la répression brutale des minorités ethniques » que le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a annoncé mardi une deuxième série de sanctions : la mise en place de restrictions d’accès aux visas américains pour un ensemble de hauts responsables chinois, dont les Etats-Unis estiment « qu’ils sont responsables, ou complices, de la détention et de la pression des Ouighours, Kazakhs et autres membres des minorités musulmanes », dans le territoire du Nord-Est de la Chine.
« Les Etats-Unis demandent à la République populaire de Chine de stopper immédiatement sa campagne de répression dans le Xinjian, de relâcher toutes les personnes détenues arbitrairement, et de relâcher ses efforts pour contraindre les membres des minorités musulmanes chinoises résidant à l’étranger de revenir en Chine pour faire face à un destin incertain ».
Des accusations que la Chine a fermement contestées, en demandant à Washington de rester « en dehors de ses affaires intérieures » et de retirer les 28 nouvelles inscriptions sur sa blacklist économique.
L’affaire de la NBA
De son côté, Pékin a également tapé du poing de façon inédite, en réagissant violemment à une déclaration de soutien aux manifestants de Hong-Kong d’un responsable de l’équipe de basket américaine des Houston Rockets : sur ce dossier particulièrement crispant, le gouvernement chinois – dont la population est grande amatrice de ce sport – a décidé de supprimer toutes les retransmissions des matchs de la NBA et d’annuler toutes les manifestations de galas programmées sur son territoire.
Attendue demain à Washington, l’arrivée du vice-Premier ministre chinoise Liu He, qui mène la haute délégation au commerce de l’Empire du Milieu intervient donc dans un contexte particulièrement explosif.
Une main tendue de dernière minute
Pour calmer le jeu a minima, Pékin a fait savoir en fin de matinée par Bloomberg qu’il était favorable à un accord « intérimaire » commercial (une option que Donald Trump avait encore écarté la semaine dernière), et que la Chine était prête à acheter 10 milliards de dollars de produits agricoles américains supplémentaires… De quoi rassurer les investisseurs européens, qui ont faire rebondir le CAC 40 au-dessus des 5500 points vers 11h30, pour repasser en dessous peu avant midi. Pour autant, les évolutions des négociations de ces prochaines 24h seront à surveiller de très près…
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