PMI : ralentissement de l’activité manufacturière française en décembre, contraction généralisée en Europe
Le secteur manufacturier de la France a enregistré une timide croissance en décembre, à son plus faible niveau depuis trois mois, selon la dernière enquête PMI d'IHS Markit. Si l’activité continue de progresser, celle-ci s’est tassée à 50,4 après 51,7 au mois de novembre après avoir rebondi les 8 précédentes semaines.
« Prolongeant la tendance observée au cours des derniers mois, seul le secteur des biens de consommation a enregistré une croissance en décembre, les fabricants de ce secteur indiquant par ailleurs la plus forte hausse de leur activité depuis février et le plus fort taux d’expansion des nouvelles commandes depuis plus d’un an. Les mauvaises performances des deux autres sous-secteurs ont en revanche pesé sur la croissance globale du secteur de la fabrication, la production de biens d’équipement enregistrant notamment sa plus forte contraction depuis septembre 2018 », rapporte Eliot Kerr, économiste d’IHS Markit.
D’après l’enquête des directeurs d’achats d’IHS Markit, les sociétés du secteur ont fait face à un ralentissement de la hausse de la production et à une baisse des nouvelles commandes. Ce repli a en partie résulté d’une très légère baisse des nouvelles commandes à l’export, la première depuis cinq mois. Les données d’emploi sont restées stables mais les achats ont diminué.
Dans ce contexte, la confiance sur les perspectives d’activité à douze mois s’est repliée au niveau du mois d’octobre, à un plus bas de trois ans et demi.
En revanche, les entreprises interrogées ont signalé la première hausse du prix de leurs achats depuis août, le taux d’inflation s’étant en outre redressé à un sommet de sept mois et affichant un niveau élevé. Ces hausses se sont répercutées sur les prix de vente.
Contraction générale en Europe
Pour autant, l'Hexagone s'en sort mieux que la plupart de ses voisins européens. Avec la Grèce, la France est le seul territoire de la zone euro à ne pas enregistrer une contraction de son activité manufacturière fin 2019.
Dans les autres pays, le secteur manufacturier reste toujours dans le rouge : en Allemagne, le PMI ressort à 43,7 en décembre après 43,4 en novembre. La contraction s’est poursuivie, bien que moins fortement qu’en novembre, avec un nouveau ralentissement de la production et des données d’emploi qu’a toutefois compensé un recul de la baisse des nouvelles commandes par rapport au mois précédent et un très léger mieux dans la confiance des entreprises sur leurs perspectives d’activité.
En Allemagne, l’activité aura décéléré sans discontinuer toute l’année 2019, la dernière croissance ayant été enregistrée au mois de décembre 2018.
En Italie, la situation s’est davantage dégradée : le PMI manufacturier est tombé à 46,2 après 47,6. Même schéma pour la Grande-Bretagne, dont l’indice est tombé de 48,9 à 47,5. En Espagne, le secteur s’est stabilisé à 47,4 après 47,5 le mois précédent.
Résultat : à l’échelle de la zone euro, la contraction du secteur manufacturier s’est accentuée au mois de décembre, passée de 46,9 en novembre à 46,3 en décembre. Le PMI manufacturier s’inscrit sous la barre de 50 qui marque la frontière entre croissance et contraction, sans changement pour le onzième mois consécutif.
Une moyenne trimestrielle au plus bas depuis 7 ans
A 46,4, la moyenne de l’indice pour le quatrième trimestre reste par ailleurs inchangée par rapport au plus bas de près de sept ans enregistré au trimestre précédent, soulignant ainsi la faiblesse persistante de la conjoncture dans l’industrie manufacturière de la zone euro. A l’échelon sectoriel, la conjoncture s’est dégradée dans les secteurs des biens intermédiaires et des biens d’équipement, les indices PMI de ces deux sous-secteurs continuant de signaler de fortes contractions en décembre. En revanche, celui des biens de consommation a enregistré une croissance marginale pour la première fois depuis août.
« Les dernières données PMI préfigurent ainsi une baisse de la production industrielle de l’ordre de 1,5 % au quatrième trimestre, ces mauvaises performances risquant de peser fortement sur la croissance économique globale de la région, prévient Chris Williamson, Chief Economist à IHS Markit.
« Si la confiance des fabricants s’est légèrement renforcée au cours du mois, le nouveau repli des nouvelles commandes observé en décembre compromet les chances de reprise prochaine de l’activité, les entreprises signalant en effet l’une des plus fortes baisses de leurs ventes de ces sept dernières années. Afin de diminuer leurs coûts et leur capacité opérationnelle, les fabricants ont eu recours à des réductions de stocks et d’effectifs. Ces mesures de limitation des coûts se sont répercutées sur la demande de biens intermédiaires et d’équipement, celle-ci ayant de nouveau fortement chuté au cours du mois, explique le spécialiste. […] Maintenir une croissance économique malgré la sévérité de la contraction dans le secteur manufacturier représente par conséquent un défi majeur pour la zone euro à l’aube de la nouvelle année. »
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