PMI : petite reprise en France, la contraction décélère en Allemagne

L'activité manufacturière de la France s'est redressée au mois de novembre, selon les données flash PMI de l'institut IHS Markit, mais celle des services a légèrement décéléré. La tendance est globalement positive puisque le pays parvient à maintenir la reprise de son activité initiée en octobre là où la zone euro cale et celle de l'Allemagne continue de se contracter.

Le PMI manufacturier ressort à 51,6, au dessus du consensus qui tablait sur 50,9, et celui des services à 52,9, sous les attentes à 53. Au global, l'activité privée hexagonale a augmenté timidement par rapport au mois d'octobre, avec un PMI composite de 52,7 après 52,6 en octobre.

Le mois dernier, la situation des services s'était améliorée à 52,9, en progression de près de deux points, tandis que celle du secteur manufacturier avait légèrement progressé à 50,7 après avoir frôlé la contraction en septembre.

Après la publication de ces chiffres, le CAC 40, qui a ouvert quasi-stable, progresse de 0,58% et prend une petite dizaine de points, à 5916 points.

Allemagne

En Allemagne la situation reste dans le rouge, mais la contraction de l'activitée privée ralentit. Les services ont décéléré à 51,3 après 51,6 en octobre. Le secteur manufacturier se contracte moins fortement à 43,8 après 42,1, dépassant les attentes du consensus. Au global, le PMI composite ressort à 49,2 après 48,9 en octobre.

Le mois dernier, les services avaient affiché un mieux à 51,6 mais le secteur manufacturier était toujours dans le rouge, malgré une reprise des commandes portée par la bonne tenue de la demande intérieure.

Ce matin, les données définitives du PIB de l'Allemagne au 3e trimestre ont confirmé une progression de 0,1% après s'être contracté de 0,1% au 2e trimestre.

Zone euro : la faiblesse de l'activité manufacturière contamine les services

Sans surprise, la croissance de l'activité privée à l'échelle de la zone euro continue de ralentir au mois de novembre, quasi à l'arrêt. "L’indice PMI est resté médiocre, reflet d’une croissance du PIB dont le taux s’est replié de 0,2 % au troisième trimestre à 0,1 % au quatrième trimestre" précise Chris Williamson, économiste en chef d'IHS Markit.

Selon les données flash, le PMI composite d'IHS Markit ressort à 50,3, sous le consensus à 50,9 après 50,6 en octobre, et se rapproche un peu plus de la limite entre situation de croissance et contraction de l'activité. C'est la deuxième plus faible croissance de l'activité globale de la zone euro depuis juillet 2013, relève IHS Markit. Les services ont décéléré passées de 52,2 à 51,5 tandis que le secteur manufacturier s'affiche toujours dans le rouge, même s'il se contracte très légèrement moins qu'en octobre à 46,6.

Au global, les nouvelles affaires sont en recul pour le troisième mois consécutif. La croissance de l’emploi a atteint son plus bas niveau depuis presque cinq ans, les entreprises limitant de plus en plus les embauches. Les tensions inflationnistes se sont allégées et affichent leur plus bas niveau depuis plus de trois ans, relève l'Institut. "Quasiment nulle depuis trois mois, cette croissance de l’activité globale contraste fortement avec celle, vigoureuse, observée à la même période l’an dernier", précise l'enquête.

Les perspectives d’activité à douze mois sont restées largement inférieures aux taux enregistrés plus tôt dans l’année, "en raison de l’exacerbation des incertitudes géopolitiques, notamment du Brexit, des guerres commerciales et des tarifs douaniers sur les voitures, qui viennent s’ajouter aux inquiétudes plus générales nées du ralentissement de la demande".