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En réponse à l’action des gilets jaunes, le Président de la République a annoncé quatre principales mesures :
- La hausse de 100 euros nets du SMIC au 1er janvier 2019, sans alourdissement de charges pour les entreprises ;
- La suppression de la hausse de la CSG de 1,7 % pour tous les retraités dont les revenus sont inférieurs à moins de 2000 euros par mois ;
- Le retour des heures supplémentaires défiscalisées ;
- Une prime de fin d’année défiscalisée (sans impôt ni charges) demandée aux employeurs qui le souhaitent.
Emmanuel Macron a par ailleurs écarté tout retour en arrière concernant l’ISF qui restera cantonné au patrimoine immobilier.
Face aux députés, Edouard Philippe est venu apporter des précisions sur ces annonces. A propos des heures supplémentaires, il a assuré que la mesure s’appliquera aussi bien aux fonctionnaires qu’aux salariés.
Une augmentation du SMIC financée par l’Etat
Concernant la hausse du SMIC, Edouard Philippe a précisé qu’elle sera financée par l’Etat. Interrogée par Pierre Dharréville, député des Bouches-du-Rhône, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé que cette augmentation s’appuiera à la fois sur la revalorisation du SMIC de 1,8 % ajustée de l’inflation ainsi que sur l’augmentation de la prime d’activité de 100 euros.
Le coût de ces mesures pourrait atteindre de 8 à 10 milliards d’euros. Le Commissaire européen à l’économie Pierre Moscovici a indiqué que « la Commission européenne suivra avec attention l’impact des annonces faites par le président ». Elle se donnera jusqu’au printemps pour analyser le budget français, probablement impacté par les réformes en cours.
Regain d'attention des marchés sur le spread France/Allemagne
Côté marché, le spread entre le taux 10 ans français et le taux 10 ans allemand s’est à nouveau élargi après 15h. Il était proche de 0.45% un peu avant 15h contre 0.48% à 17h. Le spread était relativement stable jusqu’à fin novembre et a commencé à s’élargir début décembre alors que la crise des gilets jaunes s’intensifiait. L’écart entre les taux de références allemands et français était de 0.37% fin novembre contre 0.48% aujourd’hui. Les marchés étaient jusqu’à présent focalisés sur le spread Italie/Allemagne mais ils commencent à se pencher sur la situation de la France…à quelques jours de la réunion de la BCE.
