LVMH : Le titre accentue sa correction après ses résultats trimestriels

LVMH chute de 7% après la publication d’une croissance décevante au T3

Le titre LVMH chute de 7% depuis l’ouverture des marchés au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels qui a mis en évidence une croissance moins élevée que prévu du numéro un du luxe mondial au troisième trimestre.

LVMH a affiché des ventes trimestrielles d'un montant de 19,96 milliards d'euros, soit une croissance organique de 9%, tandis que les analystes tablaient sur une hausse de 11,5% selon un consensus Visible Alpha et contraste avec une croissance de 17% au deuxième trimestre. LVMH est confronté à un affaiblissement de la demande aux États-Unis et en Europe, en particulier dans la division mode et maroquinerie, qui abrite Louis Vuitton et Dior.

LVMH est la première entreprise du luxe à publier ses résultats. Les prochaines publications du secteur seront donc particulièrement importantes pour déterminer si le ralentissement plus important que prévu des ventes de LVMH est dû à un ralentissement généralisé de la consommation ou à des pertes des parts de marché.

Graphique journalier du cours de l’action LVMH - niveaux clés

L’action LVMH revient en bas de son canal ascendant de long terme

Du point de vue de l’analyse technique, l’action LVMH revient tester cette semaine la borne basse du canal ascendant dans lequel il évolue depuis le début de la pandémie. Le couple/risque rendement redevient donc en faveur des achats, mais la correction pourrait s’accentuer et le titre pourrait revenir tester ses plus bas de l’année dernière si les incertitudes économiques se renforcent.

En effet, étant donné le caractère très cyclique de l’industrie du luxe, une dégradation de l’économie ferait pression sur les fondamentaux des valeurs du luxe et étant donné que la prime de risque est actuellement extrêmement faible, nous pourrions assister à une poursuite de la correction ces prochains mois.
Néanmoins, une sortie par le bas du canal haussier de long terme sera nécessaire pour tabler sur une poursuite de la correction.

En lien avec la faible prime de risque, la valorisation du titre reste dans l’absolu chère. Le ratio « prix de l’action/flux de trésorerie » (P/FCF) est actuellement de 34, contre une moyenne des dix dernières années à 29 et un minimum de 18. Un retour à la moyenne nécessiterait une correction supplémentaire de 15% du titre.

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