S&P 500 : perspectives toujours baissières de la bourse de New York

Wall Street reste sous pression malgré des bonnes nouvelles sur l’inflation et la croissance

Alors que les indices boursiers européens ont nettement rebondi depuis le début de l’année dans l’espoir d’un pivot plus rapide des banques centrales et d’un soft landing aux Etats-Unis, les indices américains ont plutôt eu du mal à reprendre de la hauteur. Le S&P 500 a certes bénéficié du rapport mensuel sur l’emploi du BLS publié vendredi dernier qui a fait état d’une décélération plus marquée que prévu de la croissance des salaires et des créations d’emplois supérieures aux attentes, mais il n’a pas réussi à poursuivre ses gains lundi.

L’appétit pour le risque a dominé le début de séance lundi, mais n’a pas résisté aux interventions plutôt hawkish de certains membres de la Fed, dont Raphael Bostic et Mary Daly qui ont tous les deux plaidé en faveur de taux directeurs supérieurs à 5% pendant un certain temps alors que les opérateurs tablent sur un taux terminal d’environ 4,80%.

Les prochains catalyseurs clés du marché seront vraisemblablement l’intervention du président de la Fed, Jerome Powell, cet après-midi, puis la publication de l’inflation IPC jeudi.

Graphique journalier du cours du S&P 500 (Turbo US 500) - niveaux clés

Le risque de baisse du S&P 500 domine sous 3900 points

Sur le plan de l’analyse technique, la configuration du S&P 500 est baissière à long terme sous la moyenne mobile à 200 séances et l’oblique baissière passant par les sommets de l’année dernière et devient baissière à court terme depuis la formation d’une figure de retournement en tête et épaules courant décembre.

Le S&P 500 a consolidé sous la ligne de cou de cette figure chartiste située à environ 3900 points ces deux dernières semaines et a tenté de repasser au-dessus hier. Le S&P 500 n’a pas réussi et s’est même renversée sous ce seuil, formant au passage une figure baissière en « shooting star ».

Le ratio rendement/risque redevient donc en faveur des vendeurs à très court terme. Les premiers supports à surveiller seront le récent plus bas à environ 3800 points, puis le creux de juin à environ 3650 points et le plus bas de l’année dernière à 3500 points. Les perspectives baissières seraient techniquement invalidées en cas de rebond au-dessus de 3900 points.

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