Wall Street : la Fed battue froid, le Dow Jones retrouve son enthousiasme avec Joe Biden
En repli de près de 3% pour le Dow Jones et le Nasdaq mardi, et de 2,8% pour le S&P 500, la bourse de New York tente de combler ses pertes cet après-midi : une heure après l’ouverture, ses trois indices majeurs sont revigorés par les premiers résultats du Super Tuesday et de solides statistiques économiques. Ils progressent de 2 à 2,45%.
Mardi, la baisse des taux surprise de la Fed en pleine séance n’a pas plu à Wall Street. Pris de court par la nouvelle, les marchés ont décollé très brièvement avant de retomber pour finir avec un important décrochage. L’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine était attendu par les observateurs depuis une bonne semaine – comme le traduisait le baromètre FedWatch de CME en prédisant 100% de probabilités d’une baisse des taux lors de sa prochaine réunion.
Mais cette coupe anticipée a de facto effrayé les investisseurs, sans doute parce que sa précipitation a été perçue comme un oiseau de mauvais augure pour l’économie américaine : les marchés actions se sont à nouveau contractés après leur rebond de lundi, tandis que les valeurs refuges, dont l’or, ont repris des couleurs.
La remontée de Joe Biden au Super Tuesday plaît à la bourse de New York
La baisse des taux ainsi « pricée », les indices repartent aujourd’hui à la hausse, visiblement enthousiasmé par les bons scores de Joe Biden, le candidat démocrate préféré des marchés, qui est parvenu à remporter au Super Tuesday les Etats du Sud et du MidWest – comme le Texas et l’Alabama, mais aussi au Nord-Est, le Massachussetts et le Maine. Bernie Sanders a pour sa part remporté la Californie, l’Utah, le Colorado et le Vermont.
Pour Mike Bloomberg, en revanche, c’est un véritable échec : le multimilliardaire n’a remporté qu’un seul Etat, les Iles Samoa, après avoir dépensé des centaines de millions d’euros dans sa campagne.
Prenant acte de sa défaite cuisante, l’ancien Maire de New York jette l’éponge et apporte sans grande surprise son soutien à Joe Biden.
Encore provisoires, les résultats restent très serrés : Biden devancerait Sanders d’une petite quarantaine de délégués, selon les derniers chiffres obtenus par le Wall Street Journal.
Des indicateurs ISM au beau fixe
Wall Street profite également de solides ISM : l’indice non manufacturier a bondi à 57,3 en février après 55,5 en janvier. Les composantes des nouvelles commandes et de l’emploi ont progressé, mais celles des prix payés et de l’activité sont en baisse. En revanche, les PMI d’IHS Markit – qui sont souvent contradictoires avec ceux de l’ISM – pointent vers le bas. D’après l’enquête de l’institut privé, l’activité des services est en légère contraction à 49,4, tout comme l’activité globale (PMI composite) à 49,8. Pas de quoi arrêter cependant l’optimisme de Wall Street, pour qui l’ISM reste l’indicateur de référence.
Les données ADP de l’emploi non agricole sont aussi au beau fixe : les Etats-Unis ont enregistré 183k nouvelles offres en février, au-dessus du consensus à 170k après un pic à 209k au mois de janvier.
Enfin, au Canada, la banque centrale du pays a suivi la Fed, en décidant cet après-midi de baisser le niveau de ses taux d’intérêts de 1,75% à 1,25%.
Vers 16h30, sur le Dow Jones, United Health Group survole la séance à +9,71%, devant American Express (+3,91%), Pfizer (+3,27%), Chevron (3,29%) et Home Depot (+3%). Sur le Nasdaq 100, les valeurs pharmaceutiques dominent également la séance, rejointes par JD.com, spécialiste chinoise du e-commerce. Les valeurs technologiques (Apple, Nvidia, Micron Technology) progressent de 2,7 à 3%.
Inquiétudes croissantes en Europe et en Italie
En Europe, les marchés actions ont également rebondi ce matin à la faveur de PMI globalement satisfaisants, mais les indices ont ralenti leur mouvement haussier sur des nouvelles pessimistes relatives au coronavirus.
La Commission européenne a en effet annoncé cet après-midi que l’impact du Covid-19 sur l’économie de la zone euro sera plus important que prévu, et qu’elle réduira ses prévisions en conséquence.
En Italie en revanche, la situation sanitaire a pris un mauvais tournant, le pays escomptant 27 personnes décédées supplémentaires en 24h, portant le bilant du coronavirus à plus de 2500 malades et 79 décès.
Pour lutter plus intensément contre la propagation du Covid-19, le gouvernement a annoncé en début d’après-midi la fermeture de toutes les écoles et universités. Rome envisagerait aussi celle des cinémas et des salles de spectacles ainsi que l’interdiction de toutes les manifestations publiques, à en croire le texte d’un décret en préparation dont Reuters a eu connaissance.
Craintes d’une récession technique en Italie & en France
Le pays, dont le PIB n’a progressé que de 0,1% en 2019, et s’est contracté de 0,3% au dernier trimestre, risque d’entrer en récession technique au 1er trimestre, estime d’ores et déjà la Commission, tout comme la France, dont le PIB a baissé de 0,1% également entre octobre et décembre 2019.
Dans l’Hexagone, 45 cas supplémentaires ont été détectés depuis hier, dont 21 basés en Alsace. La France compte un total de 257 personnes malades au total et 4 morts. Afin d’endiguer les principaux clusters de l’épidémie, une dizaine de communes sont confinées, 145 salles de cinéma et plus d’une centaine d’écoles, principalement dans l’Oise et dans le Morbihan, mais aussi à Montreuil, ont fermé leurs portes.
Enclenchant le deuxième niveau de son plan de gestion de crise, le gouvernement français s’apprête à réquisitionner les stocks et la production de masques de protection afin d’en assurer une répartition équitable sur l’ensemble du territoire, et d’encadrer par décret les prix pratiqués sur les lotions hydroalcooliques, déjà en rupture de stocks dans certains points de vente.
Malgré ces craintes, le CAC 40 progresse tout de même de 1,19% vers 16h30, à 5457 points, et le Dax de 0,73% à 12 076 points. En Italie, le FTSE MIB est à +0,65% sous les 21 890 points.
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