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Qu'est-ce que la récession ? Tout ce que vous devez savoir

Nous détaillons dans cet article tout ce que vous devez savoir à propos des récessions : ce qu’elles sont, quelles en sont les causes, comment elles affectent l’économie et surtout comment protéger vos investissements.

Les monnaies dans le monde Source: Bloomberg
  • Qu’est-ce qu’une récession ?
  • Quelles sont les causes d’une récession ?
  • Les indicateurs clés d’une récession économique
  • Quels sont les effets d’une récession ?
  • Comment trader la récession ?
  • Se dirige-t-on vers une récession ?

Qu’est-ce qu’une récession ?

Une récession est une phase de contraction économique qui s'étend sur plus de 6 mois. De manière générale, on dit qu’un pays est entré en phase de récession lorsque l'économie recule sur deux trimestres consécutifs, principalement sur la base du produit intérieur brut (PIB).

Les récessions sont les périodes durant lesquelles l’économie d’un pays, d’une région ou du monde se rétracte. Bien que les récessions puissent avoir des effets importants sur l'économie, elles font partie intégrante des cycles économiques : l'économie connaît une phase d’expansion jusqu’à atteindre un sommet et pour enfin se rétracter.

Un pays est considéré comme étant en récession lorsqu’il passe le pic de croissance et entre en phase de contraction économique.

Qu'est-ce que la récession  - graphique

Une récession s’étend sur un minimum de six mois mais il n’existe pas de durée maximale définie. Selon le Bureau national de recherche économique, la durée moyenne des récessions depuis 1945 est d’un peu plus de 11 mois, avec des périodes longues dont la moyenne atteint les 58 mois.

Si une récession devient particulièrement intense et dure dans le temps on parle alors de dépression. La plus connue étant bien sûr la Grande Dépression américaine des années 30 durant laquelle le PIB des États-Unis a chuté d’un tiers entre 1929 et 1933.

Quelles sont les causes d’une récession économique ?

Une récession peut être provoquée par n'importe lequel des secteurs s’effondrant et entraînant avec lui d’autres secteurs, par effet domino. Une bulle immobilière pourrait paralyser les banques, qui auraient des difficultés à fournir des services aux entreprises et clients, qui perdraient alors leur maison et cela résulterait en une crise plus étendue.

Une longue crise pétrolière pourrait provoquer une hausse des prix et mettre des secteurs entiers à l’arrêt, ce qui conduirait à des suppressions d’emplois et amènerait de nombreuses personnes à restreindre leurs dépenses.

Si les établissements prêteurs adoptent une attitude trop libérale en octroyant des prêts sans retenue dans des périodes économiques favorables, cela laisserait les emprunteurs dans une situation financière précaire aux premières difficultés, c’est-à-dire avec de lourdes dettes alors qu’ils risquent de perdre leur emploi ou voir leur revenus amoindris.

Une économie est un ensemble composé de nombreux éléments : le nombre et le type d’emplois disponibles, les conditions du marché de l’immobilier et du logement, les performances du secteur industriel etc. Tous ces éléments sont liés et si l’un d’entre eux s’effondre, l’économie entière est menacée.

Certains économistes avancent que dès lors qu’une récession débute, elle s’amplifie de manière naturelle car les individus et les entreprises, qui seraient dominés par leurs émotions, réagissent à la nouvelle d’une économie en difficulté de manière pessimiste. Ainsi, ils prennent des mesures « défensives », ce qui aurait tendance à alimenter le phénomène de récession.

Les indicateurs clés d’une récession économique

Une récession peut commencer de différentes manières. Conséquemment, il existe une variété d’indicateurs et signes avant-coureurs. Certains indicateurs tendent à sonner l’alerte avant d’autres.

Par exemple, une chute des ventes peut entraîner une vague de licenciement. Ainsi, un déclin du commerce de détail ou du commerce de gros a tendance à entraîner une hausse du chômage. Ces indicateurs sont dits « retardés ».

Voici certains des indicateurs clés d'une récession :

Le PIB

Si la croissance économique a ralenti, habituellement d’au moins 2 %, on considère alors généralement qu’il peut s’agir d’un phénomène précurseur de récession.

Si le PIB chute durant un trimestre mais rebondit dans le suivant, le pays a alors techniquement évité la récession. Néanmoins, cela peut aussi annoncer deux périodes consécutives de contractions du PIB.

L’industrie manufacturière

Le PIB représente la valeur de tout ce qui est produit par un pays. En tant que productrice de biens, l’industrie manufacturière y joue donc un rôle majeur. Dans la plupart des principales économies, on utilise généralement un indice des directeurs d'achat (PMI) afin d’en mesurer les performances.

Il est important de noter que ces indicateurs sont calculés plus fréquemment que le PIB, qui est calculé chaque trimestre. Ainsi, une baisse de performance de l’industrie manufacturière peut être analysée préalablement à sa manifestation au travers du PIB. L’indice des directeurs d'achat peut donc permettre d’anticiper une baisse du PIB.

La vente de détail/commerce de gros

De manière similaire, une baisse des biens achetés par les entreprises ou particuliers peut constituer un signe que l’économie ralentit en vue d’une récession. Le commerce de gros représente la quantité de biens achetés par les entreprises, habituellement dans l’optique de les revendre à des particuliers par la suite par le biais de la vente au détail.

Si les entreprises achètent moins, cela devrait ainsi se manifester par une baisse des ventes au détail. Ces ventes sont également calculées plus fréquemment que le PIB (chaque mois).

La courbe des rendements obligataires

Dernièrement, la courbe des rendements obligataires s’est vu accordée une attention particulière. Lorsque des acheteurs achètent des obligations d’État, ils lui octroient en fait un prêt.

Ce prêt est rémunéré sous la forme d’un taux d’intérêt (coupon) versé à l’acheteur. Les obligations peuvent avoir différentes échéances : certaines quelques mois, d’autres 10 ou 20 ans.

Dans un climat économique « normal », les obligations à long terme impliquent un coupon plus élevé que celles à court terme (ce qui forme la courbe de rendement). Lorsque la confiance des investisseurs baisse ou qu’ils anticipent une récession, l’inverse se produit : les taux d’intérêt dans le cadre des obligations à court terme augmentent et la courbe des rendements obligataires s’inverse alors.

Cela s’explique par le fait que les acquéreurs d’obligations estiment que le risque est plus élevé à court terme qu’à long terme, ce qui constitue un indicateur qu’une récession pourrait se produire.

Les salaires et les revenus

Si le commerce est en expansion, les entreprises sont davantage disposées à augmenter le salaire des employés. A contrario, lorsque la croissance ralentit, les salaires ont tendance à stagner.

Un ralentissement de croissance ou une baisse des salaires pourraient donc indiquer une contraction plus importante de l'économie à venir. Néanmoins, les salaires sont largement impactés par d’autres facteurs sans que cela puisse s’interpréter comme un signal avant une récession.

C’est par exemple le cas lorsque le taux de chômage est fort et plus élevé que la normale. En effet, cela n’incite pas les entreprises à augmenter les salaires des employés, notamment dans le cadre des emplois peu qualifiés, pour lesquels la concurrence est plus élevée.

L’emploi

L’emploi est un élément clé de toute économie et se trouve toujours affecté par le cycle économique et la phase dans laquelle il se trouve : le taux d’emploi augmente ainsi lors des périodes de croissance et diminue lors des périodes de récession. Néanmoins, les entreprises n’effectuent de licenciement que lorsque la récession a effectivement commencé.

Il s’agit donc là d’un indicateur retardé. Un pays ayant un taux de chômage élevé ne se dirige toutefois pas nécessairement vers une récession. Cela contribue cependant à diriger le pays vers une période de contraction économique.

L'inflation et les taux d’intérêt

Un indicateur clé de la récession est l’inflation, et comment les banques centrales y répondent en utilisant les taux d’intérêt. L'inflation mesure l’augmentation des biens et services et donc du coût de la vie.

Elle peut être considérée, dans une certaine mesure, comme partie intégrante d’une bonne santé économique. Toutefois, lorsqu’elle augmente fortement, elle peut rapidement paralyser toute l’économie.

Tout devient alors plus cher : les consommateurs voient les prix de leur dépenses quotidiennes augmenter et les entreprises constatent une hausse des prix de production et des coûts en énergie.

La gestion de la dette devient alors délicate et l’économie toute entière doit se serrer la ceinture. L’inflation augmente généralement avant la récession pour ensuite diminuer, ou même laisser place à la déflation, pendant la récession.

Les taux d’intérêt sont un des outils principaux permettant de contrôler l’inflation. Fixés par les banques centrales, ils déterminent combien coûtent les emprunts.

Si un besoin de stimuler l'économie se fait ressentir, les taux d’intérêt sont revus à la baisse, ce qui a tendance à inciter à la consommation ainsi qu’à dissuader les individus de thésauriser.

Ce levier semble cependant avoir trouvé ses limites. En effet, les taux sont actuellement historiquement bas et cela ne semble pas pour autant encourager les dépenses. De surcroît, certaines banques centrales ont d’ores et déjà atteint la limite du taux à 0 %, comme c’est le cas de la Banque centrale européenne.

La question se pose alors de savoir de quelle solution elles disposeront dans l’hypothèse d’une récession future. Si une contraction économique devait advenir, les taux d’intérêt devraient alors passer en négatif pour inciter encore davantage à l’investissement. Cela induit que l'emprunteur se verrait rémunéré pour emprunter des fonds au prêteur.

Les autres indicateurs potentiels de récession

Il existe de nombreux autres indicateurs potentiels qu’une récession pourrait advenir. Par exemple, un ralentissement dans le secteur de la construction immobilière, qui impacterait les logements ainsi que la mise en place d’entreprises et donc l’emploi, pourrait entraîner une baisse des prix de matières premières tels que le cuivre et le fer. Un autre exemple est celui du transport de fret, qui chute généralement lorsque les consommateurs et les entreprises consomment moins.

Les investissements des entreprises ont eux aussi tendance à décroître lorsque celles-ci anticipent un ralentissement de l’économie. Lorsque la récession affecte un pays ou une région, la monnaie locale peut alors reculer comparativement à d’autres.

Les craintes d’une récession amènent alors les investisseurs à se tourner vers des valeurs refuges telles que l'or.

Finalement, il s’agit d’adopter une vue d’ensemble et d’analyser tous les éléments du puzzle géant que constitue une économie afin de prévoir une récession. Le caractère mondialisé de l’économie actuelle implique par ailleurs qu'une récession peut se répandre rapidement d’un pays à l’autre.

Bien que le PIB soit l’outil de référence afin de caractériser l’existence d’une récession, tous les aspects de l’économie doivent être envisagés afin de pouvoir anticiper le phénomène et d’agir en conséquence.

Quels sont les effets d’une récession ?

Bien que certaines récessions s’étendent parfois sur un petit laps de temps, leurs effets peuvent quant à eux être vastes et durables. Certaines entreprises font faillite en raison de leur incapacité à s’adapter au climat économique. Des emplois sont alors perdus et certaines personnes peuvent rencontrer des difficultés à rembourser leurs prêts et leurs dettes, ce qui peut se traduire dans certains cas par la perte de leur logement.

Les effets de la récession sur les entreprises

Les entreprises, quelle que soit leur taille, sont impactées par les récessions. Néanmoins, les grandes entreprises sont plus à même de résister à ces périodes de crise. Les coûts doivent être réduits à travers toute la chaîne de production, du marketing à la recherche et développement en passant par l’achat des équipements. Lorsqu’elles ne font pas le choix du licenciement, elles mettent généralement un frein à l’emploi de nouveau personnel.

Les entreprises se montrent par ailleurs réticentes à effectuer des investissements à long terme, ce qui peut par la suite se retourner contre elles et retarder les lancements de nouveaux produits et concepts. Les entreprises augmentent généralement leurs bénéfices lorsque la santé générale de l’économie est bonne. Malgré cela, certaines voient leurs progrès réalisés absorbés par les difficultés engendrées pendant les périodes de contraction.

L’effet de la récession sur les marchés boursiers

Le marché des actions, sans surprise, souffre lui aussi de la récession. Si l'économie est en difficulté, les entreprises en souffrent, ce qui nuit à leur valorisation boursière.

En ce qui concerne les sociétés cotées en bourse, qui sont sous la surveillance d'investisseurs, elles s'intéressent à la réduction des coûts et à l’optimisation des rendements afin de compenser toute baisse des ventes. Les prévisions de bénéfices sont revues à la baisse, et les projets souvent abandonnés.

Les entreprises peuvent être contraintes de liquider des actifs non essentiels afin de renforcer leur bilan. À défaut, certaines peuvent prendre des décisions impopulaires comme le gel, l’amputation, voire l’abandon complet du versement des dividendes.

Lors de la crise financière de 2008, des entreprises jugées comme trop importantes pour être abandonnées, comme les banques ou l’industrie automobile, ont reçu des centaines de milliards de dollars dans le cadre de véritables sauvetages.

À mesure que les actions deviennent moins attrayantes, les flux ont tendance à fuir ce marché pendant une récession pour se diriger vers des secteurs plus bénéfiques, ou du moins plus stables.

Ce phénomène peut se manifester de plusieurs manières. Les investisseurs utilisent alors leurs liquidités en misant sur des valeurs refuges comme l’or ou investissent sur les marchés étrangers plutôt que sur le marché des actions.

Les effets de la récession sur les marchés obligataires

Le marché des obligations est considéré comme l’un des indicateurs les plus fiables de la santé économique. À l’instar des actions, certaines obligations sont jugées plus risquées que d’autres, de sorte que les capitaux ont tendance à s’orienter vers la sécurité relative offerte par les obligations d’État plutôt que de société.

Cela signifie généralement que le prix des obligations d'État augmente, mais que l'intérêt qu'elles offrent diminue, alors que le prix des obligations plus risquées diminue mais que leur coupon augmente.

Les effets de la récession sur les prix de l’immobilier

Les prix des logements baissent pendant une récession, mais les raisons qui expliquent cette baisse peuvent varier. Un excédent de logements neufs combiné à une politique de prêt excessive a déjà été la cause de crises financières par le passé, en créant une bulle immobilière condamnée à éclater.

Pour les propriétaires de longue date, une récession peut s’avérer n’être qu'une baisse temporaire de la valeur de leur bien. Cependant, cela peut entraîner des situations à risques pour les personnes en cours d’acquisition qui peuvent se retrouver en situation de déficit.

Comment trader la récession ?

Les investissements baissiers prennent naturellement le dessus sur les investissements haussiers, et l’attention doit se porter sur la protection de votre portefeuille existant. Les récessions offrent de nombreuses opportunités pour ceux qui ne se sont pas complétement retirés des marchés. Les investisseurs proactifs peuvent alors prendre des mesures afin de sécuriser leur portefeuille.

Afin de trader la récession il suffit de suivre les étapes ci-dessous:

  1. Recherchez la valeur qui vous intéresse
  2. Apprenez à identifier une récession
  3. Entraînez-vous sur un compte démo IG
  4. Ouvrez un compte réel lorsque vous vous sentez prêt à négocier sur les marchés

Trader les actions

De manière générale, le marché des actions connaît un déclin, reflet des difficultés rencontrées par les entreprises. Les investisseurs cherchant à atténuer leur risque doivent envisager l’achat d’actions défensives résistant aux contractions économiques, comme par exemple relatives aux biens de consommations essentiels mais aussi aux services publics. Lors d’une entrée en période de récession, il existe deux critères qui peuvent contribuer à accabler davantage les entreprises : de faibles liquidités et des dettes élevées.

Au contraire, les entreprises ayant une réserve de liquidités conséquente et de faibles dettes sont mieux disposées à traverser une période de récession. Lorsqu'ils examinent des secteurs particuliers, les investisseurs doivent déterminer quelles actions sont exposées à quoi et ajuster leurs investissements en conséquence. Par exemple, dans le secteur bancaire britannique, la Lloyds est beaucoup plus axée sur le marché intérieur que ses concurrents internationaux, ce qui signifie qu'elle est plus exposée à une récession ou à un ralentissement au Royaume-Uni. De même, les récentes perturbations à Hong Kong ont frappé HSBC plus durement que les autres banques.

Ceux qui espèrent tirer parti de la récession s’intéressent souvent aux bonnes affaires issues des mouvements de panique au sein des marchés. De nombreux titres voient en effet leur valeur comptable chuter et les investisseurs peuvent voir le cours de certaines actions baisser alors même que cela n’est pas nécessairement justifié. Les actions qui voient leurs cours baisser ne les verront augmenter que tant qu'elles survivront aux complications économiques.

Il est également intéressant de rechercher des sociétés haussières, telles que celles qui augmentent leurs dépenses en marketing ou lancent de nouveaux produits en période de récession. Cela peut non seulement être un signe que le titre est à l'abri de la récession en cours, mais aussi qu'il gagne des parts de marché pendant que ses concurrents sont en difficultés. Ces types d'entreprises ont tendance à se démarquer à la fin de la récession, lorsque les dépenses de consommation reprennent.

Trader les matières premières

Les différents groupes de matières premières sont sous l’influence de différents moteurs économiques. La plupart des métaux sont utilisés pour construire des biens, tels que des logements ou des appareils électroniques. Des matières premières telles que le pétrole ou le gaz sont utilisées pour alimenter en énergie les bâtiments, les machines et les transports. Les matières agricoles sont, elles, principalement destinées au secteur alimentaire. Bien que la construction et le nombre de nouveaux produits technologiques lancés puissent chuter en période de récession, les populations ont toujours besoin de nourriture et d’énergie.

Par le passé, les prix élevés du pétrole ont contribué aux récessions en alourdissant les factures d'énergie et de carburant des entreprises mais aussi des consommateurs. En règle générale, la plupart des matières premières sont vendues lors de la récession en vue d’une baisse de la demande globale.

Néanmoins, les besoins essentiels en ressources naturelles impliquent une meilleure résistance des matières premières associées à la crise économique. Si une récession est confinée à un pays ou à une région, les matières premières ont tendance à résister parce qu'elles sont nécessaires à l'échelle mondiale.

L'or est une matière première qui fait l'objet d’une attention particulière en période de récession. En effet, il est considéré comme une valeur refuge qui conserve donc sa valeur en période d'incertitude. Lorsqu’ils sont méfiants quant à l’orientation future de l’économie, les investisseurs ont alors tendance à se ruer sur le métal précieux afin de protéger leurs investissements pendant la récession à venir.

En savoir plus sur le trading des matières premières et son fonctionnement

Trader les obligations

Les obligations d’État suscitent également l’intérêt des investisseurs en période de récession. Bien que celles-ci offrent de faibles rendements en comparaison avec d’autres produits financiers, elles sont caractérisées par une certaine stabilité et sont moins affectées par la volatilité que le marché des petites capitalisations boursières, des actions de sociétés à forte croissance ou encore des cryptomonnaies. À contrario, les obligations sont moins populaires lorsque l'économie se porte bien.

Les investisseurs sont en effet disposés à rechercher des rendements plus élevés, même si cela comporte davantage de risques. Les rendements stables offerts par les obligations d’État deviennent plus attrayants à mesure que les rendements des actions commencent à baisser pendant un ralentissement économique. Ils peuvent alors servir de valeur refuge pour les investisseurs et, à ce titre, être comparables à l’or.

Trader le forex

Les effets d’une récession sur le forex sont bien plus complexes, mais il demeure un marché propice au trading. Cela dépend véritablement de la dimension géographique de la récession, que ce soit dans un pays ou dans un ensemble de pays fortement imbriqués sur le plan commercial et financier, comme par exemple la zone euro. Les devises se négocient toujours par paires, ce qui signifie que lorsqu’une faiblit, l’autre augmente, ce qui crée des opportunités pour les traders. Encore une fois, il s'agit de réunir et d’analyser les bons éléments concernant le bon pays. Par exemple, l'Australie exporte la plupart de ses ressources naturelles, moteur essentiel de son économie, en Chine.

Un ralentissement économique en Chine serait donc une mauvaise nouvelle pour le dollar australien. Les inquiétudes quant à la récession dans l'une des principales économies de la zone euro, comme l'Allemagne, suscitent des craintes qui pourraient faire baisser la valeur de l'euro et ainsi perturber l’économie des pays voisins. L'une des raisons pour lesquelles le monde entier craint plus que tout une récession américaine est le rôle démesuré du dollar à l’échelle de l'économie mondiale. En effet, la plupart des dettes et des réserves de change du monde sont libellées en dollars. Ainsi, une récession américaine, qui aurait pour effet de modifier les taux de change, tendrait à avoir un impact beaucoup plus important sur le reste du monde qu’une récession affectant un ou plusieurs autres pays.

En savoir plus sur le trading sur forex et son fonctionnement

Les banques centrales ajusteront sans aucun doute les taux d’intérêt pour tenter de revitaliser l’économie en période de récession, ce qui influerait sur le cours des devises. Généralement, si un pays réduit ses taux d’intérêt, la valeur de la devise concernée diminue. Inversement, si les taux d’intérêt sont revus à la hausse, la valeur de la devise augmente.

Trader l’immobilier en période de récession

Nous avons établi que les prix des logements sont presque garantis de baisser pendant une récession. Ils font cependant partie des secteurs de l’économie qui se redressent le plus rapidement lorsque la récession commence à s’apaiser. Pour ceux ayant été propriétaires bien avant une récession, il ne s'agit souvent que d'un creux temporaire sur le marché. Les prix se redressent généralement en cinq ans.

Cependant, ceux qui ont acheté au plus fort de l’économie peuvent avoir du mal à réaliser un retour sur investissement. Cela dépend du positionnement du prochain pic (plus ou moins élevé que le précédent) et globalement la probabilité de subir des pertes est alors plus importante.

La période de récession peut néanmoins constituer une opportunité pour les investisseurs disposés à acheter. De nombreuses personnes sont contraintes de vendre leur maison à bas prix lorsqu’elles rencontrent des difficultés financières. Il s’agit alors d’une occasion pour les autres de rentrer sur le marché. Les investisseurs peuvent également profiter d’une exposition sur le secteur immobilier sans avoir à recourir à un achat, notamment au travers de sociétés de placement immobilier cotées.

Se dirige-t-on vers une récession ?

En 2019, l’idée d'une récession à venir semble avoir grandi. L’expansion actuelle de l’économie mondiale est l’une des plus longues de l’histoire et les marchés boursiers continuent de connaître une trajectoire haussière extraordinairement prolongée. Cela devra forcément prendre fin et beaucoup soutiennent l’hypothèse que cela se produira au cours des prochains 12 à 36 mois.

Il existe de très nombreux déclencheurs potentiels d’une prochaine récession. La guerre commerciale sino-américaine a nui aux deux nations respectives mais aussi à leurs voisins. D’autres relations commerciales de longue date semblent s'effondrer, comme celles entre la Corée du Sud et le Japon. Les économies allemande et britannique sont au bord d’une récession alors même que le Brexit n’est toujours pas intervenu. De son côté, la crise de la dette italienne continue à peser sur l’Europe. La situation au Venezuela reste chaotique et les relations instables entre l’Occident et les pays comme l’Iran et la Corée du Nord demeurent complexes. L'Argentine est le dernier pays en date à avoir eu besoin d'un plan de sauvetage majeur. D’autres pays plus petits mais plus influents au niveau mondial, tels que l'Afrique du Sud et la Turquie, ont flirté avec la récession au cours des derniers mois.

Plusieurs signes suggèrent qu'une récession pourrait être sur le point de se produire dans les principales économies du monde, mais d’autres signes témoignent eux d’une bonne santé économique de l’ensemble. Le chômage reste faible aux États-Unis et au Royaume-Uni et la croissance des salaires semble s’être améliorée par rapport aux dernières années. L’une des grandes questions qui se pose sur la prochaine récession, qu’importe quand elle se produira, est de savoir comment les banques centrales réagiront. En effet, les taux d’intérêt ont déjà atteint des niveaux historiques et l’inflation reste inférieure aux objectifs.

En ce qui concerne l’approche des marchés, la clé réside dans la préparation. Vous devez non seulement vous assurer que votre portefeuille actuel est protégé, mais vous devez également vous préparer à tirer parti des opportunités engendrées par la récession.

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