Après la BCE, des signaux plus clairs de la Fed cet été sur les baisses de taux ?
Sauf surprise majeure, la BCE devrait procéder à sa première baisse de taux après-demain, mais la situation est sensiblement différente aux Etats-Unis où la Fed peine à trouver la fenêtre de tir.
On peut clairement dire que la « data dépendance » est sublimée par la Fed et pas son président. Malgré un repli significatif de l’inflation sous-jacente depuis son pic en 2023, mais face aux progrès anémiques réalisés cette année, Jerome Powell adopte depuis quelques réunions un ton beaucoup plus neutre et un positionnement centriste, après l’erreur de communication de décembre où son « pivot » avait enclenché une vague d’attentes déraisonnables de la part du marché sur le nombre de baisses de taux à venir en 2024. Alors que les marchés n’anticipent actuellement qu’une à deux baisses de taux cette année, ils anticipaient en début d’année près de 6 baisses.
La détente des conditions financières aux Etats-Unis provoquée par cette communication trop « dovish » du président de la Fed il y a quelques mois a probablement prolongé le combat de la Fed contre l’inflation, et plusieurs « speakers » de la Fed ont dû s’employer à corriger les anticipations de marché pendant plusieurs mois. Ils y sont parvenus et désormais on se retrouve dans une situation économique dont la lecture n’est pas très aisée.
Pendant près d’un mois et demi, entre avril et mai, plusieurs données macroéconomiques sont ressorties en-dessous des attentes, que ce soient les ventes au détail, la production industrielle ou encore des indicateurs avancés comme le très important ISM Services qui, à la surprise générale, s’est contracté le mois dernier. Une contraction de cet indice d’activité dans les services est un phénomène plutôt rare qui pourrait signaler un ralentissement d’activité dans les services, secteur qui représente les trois-quarts de l’économie américaine et dans lequel se concentre principalement l’inflation. C’est bien la résilience de l’inflation dans les services qui pose des problèmes à la Fed depuis des mois, donc un affaiblissement de l’ISM Services pourrait être perçu comme un signal anticipé intéressant sur le front de l’inflation.
Oui mais voilà, le PMI Services, l’autre indice avancé pour le secteur des services, est ressorti en forte hausse sur la même période, passant de 51.3 à 54.8 (!). Non seulement, l’indice PMI ne s’est pas contracté comme l’ISM mais en plus il semble traduire une forte expansion d’un mois à l’autre…et l’indice PMI est censé, d’après la méthodologie employée, être plus représentatif de l’activité sur le territoire américain, plus diversifié au niveau de l’échantillon en termes de tailles d’entreprises et de diversité de postes professionnels des personnes sondées.
Difficile donc de savoir quel est la trajectoire actuelle de l’économie américaine : pendant quelques semaines en avril et mai, l’impression qui dominait était celle d’un léger ralentissement de l’économie américaine, interprétation qu’en faisait également le marché obligataire avec une détente de 4.70% à environ 4.30% du taux 10 ans américain entre fin avril et mi-mai. Mais la publication du PMI Services ainsi que des dernières minutes de la Fed, nettement plus « faucon » que la tonalité globale de la dernière conférence de presse de Jerome Powell, ont entrainé un rebond de ce taux de référence de 4.30% à plus de 4.60% (revenus vers 4.30% désormais)
Et l’on voit bien à travers ces variations de taux toute la « data dépendance » des marchés : l’incertitude affichée par Jerome Powell renforce l’attente autour des données économiques. Tout chiffre de l’emploi (JOLTS, NFP, chômage, etc…) ou indice d’activité (PMI, ISM, indice de Fed régionale), est susceptible de faire sensiblement réagir les marchés en quête de visibilité sur la trajectoire de l’emploi et de l’inflation, les deux mandats de la Fed.
En Europe la trajectoire semble plus claire : la BCE va commencer son cycle de baisse de taux en juin, même si le rythme n’est pas prédéfini. Les indices d’activité s’améliorent en Allemagne (PMI, IFO, ZEW) ainsi qu’à l’échelle de la zone ce qui est une bonne nouvelle : l’indice PMI Composite est remonté en mai à 52.3, donc en zone d’expansion et à son plus haut niveau en 13 mois, enchaînant 5 mois consécutifs de redressement, un bon momentum.
Il semble à ce stade que le risque économique et pour les marchés financiers est relativement limité. Si de la volatilité devait revenir temporairement sur les marchés européens, il est possible qu’elle vienne surtout des Etats-Unis (influence de la macro, des taux et de la politique monétaire US). Il conviendra également de garder un œil sur la situation commerciale entre l’Europe et la Chine, les replis sectoriels en bourse (secteur auto et luxe) observés ces dernières semaines étant un mix de résultats irréguliers…et de menaces de répliques de la Chine si l’Europe venait à ajuster trop fortement ses taxes commerciales sur les voitures et autres biens en provenance de Chine.
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