Marchés financiers : bilan du mois d’avril

Les marchés financiers ont une nouvelle fois profité de la reprise économique mondiale et des soutiens sans limite des banques centrales. Les craintes d’une inflation grandissante ont vite été écartées par les banquiers centraux et ce malgré tous les signes d’une forte hausse généralisé des prix à venir.

En effet, l’explosion du prix des matières premières s’est poursuivit pendant le mois d’avril, à l’image du cuivre, du maïs ou encore le prix du bois sur les contrats futures qui a été multiplié par 6 en l’espace d’un an.

Par ailleurs, l’amélioration de l’emploi, la hausse des salaires, les pénuries dans certains secteurs, souligné notamment par les sociétés du secteur automobile ou encore l’injection massive de liquidité organisé par les banques centrales, n’ont pas amené ces dernières à changer leur discours concernant la potentielle explosion de l’inflation.

La hausse des marchés financiers a également été soutenue par les résultats d’entreprises et notamment ceux des poids lourds de l’indice S&P500 aux Etats-Unis, tels que les GAFAM. Ceux-ci ont publié des résultats en forte accélération avec des perspectives de croissance importantes, portées par le rattrapage économique post pandémie. Les dernières anticipations de croissance données par le FMI montre la plus forte accélération de la croissance du PIB depuis près de 40 ans aux Etats-Unis et une hausse importante dans toutes les régions du monde.

Les cryptomonnaies ont également profité de l’engouement général et de l’excès de liquidité. Le Bitcoin est venu testé un nouveau plus haut historique non loin des 65 000 dollars. Le cours de la principal cryptomonnaie a cependant atteint son pic le jour de l’introduction de Coinbase, qui ne s’est pas révélé très lucrative jusqu’à maintenant.

Sur le plan de la pandémie, les campagnes de vaccinations accélèrent aux Etats-Unis ou dans d’autres régions du monde mais restent à la traine en Europe. Par ailleurs la situation en Inde devenait incontrôlable à la fin du mois d’avril, avec un nombre de nouveaux cas détecté au-delà des 200 000 par jour.

Les Etats-Unis ou encore la France, le Royaume Uni et l’Allemagne ont commencé a envoyer du matériel afin de ralentir l’épidémie mais le manque d’oxygène et de places dans les hôpitaux pourraient conduire à un désastre sanitaire, ralentir la croissance mondiale et mettre sous pression le marché du pétrole à court terme, alors que l’Inde reste le troisième plus gros importateur d’or noire au monde.

Enfin, Les statistiques économiques à travers le monde ont fait ressortir que la reprise était bien partie et cela pourrait amener des risques sur les marchés financiers car cette reprise amène a penser que les soutiens des banques centrales devraient commencer à se réduire. La hausse des taux obligataires pourrait reprendre d’ici l’été sur fond de « normalisation » des politiques monétaires mondiales bien que Jerome Powell et ses homologues au niveau international tentent de gagner du temps pour ne pas voir les bourses mondiales subir une correction sévère en cas de réduction de ces aides aux marchés.